Andréa : coach et maman… son credo ? La bienveillance !
Publié le 29 octobre 2020
Comment trouver le temps de diriger son entreprise, prendre soin de soi et passer suffisamment de temps avec sa famille ?
Notre “pionnière bien-être” Andréa parvient à atteindre cet équilibre que nous recherchons tous, et elle nous livre ses conseils pour y arriver et relever les challenges du quotidien.
Salut ! Pour commencer, peux-tu te présenter en quelques mots ? Nous dire qui tu es…
Bonjour ! Je m’appelle Andrea, j’ai 25 ans. J’ai créé ma boîte il y a un peu plus d’un an… et donc, vous l’aurez deviné, je suis maman. De Noa, la petite fille en train de danser sur le tapis. Comme sa maman, elle adore la pop des 90’s et elle a déjà de bons “dance moves”, non ? Presque au niveau de son papa, Julien… Ça fait 4 ans que nous sommes ensemble, 2 ans que Noa est née… et jusqu’ici tout va bien, très bien même !
Ça se voit ! Dis-nous, à quoi ressemble une journée type dans ta vie Andréa ?
Je me réveille vers 7h-7h30. On a toujours le même rituel : une fois le petit déj terminé, on met de la musique et Noa et moi on se déchaîne pendant 5 minutes…
Passée la crise de nerfs du départ de la maison – Noa est plus culotte-t-shirt que duffel-coat – Julien nous dépose toutes les deux sur le chemin de son travail : notre fille à la crèche, moi à mon bureau. Ensuite, j’essaie d’être le plus efficace possible pour rentrer suffisamment tôt pour le dîner. Souvent, je prépare le repas avec Noa, installée sur un tabouret de cuisine à côté de moi. Elle adore cuisiner ! Enfin, elle adore me regarder… et manger les ingrédients.
Après le bain, s’il nous reste un peu d’énergie, on se fait une dernière chorégraphie, on lit une histoire… et au lit !
Noa endormie, je retrouve soit mon mari… soit mon ordi. Mais j’essaie au max de donner la priorité au premier.
Tu es devenue mère très jeune, ressens-tu parfois un petit décalage avec tes ami(e)s du même âge ?
Oui, je suis la seule mère parmi mes amies d’école. Je suis tombée enceinte à 21 ans. Du coup forcément, je me suis sentie en décalage. Le plus délicat, ça a été de dire à mes amies : “ Oui, je vais te dire dix fois que je ne peux pas sortir ce soir… mais s’il te plaît continue à m’inviter”. Aujourd’hui, avec la plupart, le message est passé, et il y en a même certaines avec qui je peux désormais aussi faire des “baby dates”.
Comment as-tu vécu ta grossesse et les premiers mois de ton nouvel enfant ?
Les tous premiers mois de Noa, j’ai fait l’expérience d’être une “femme au foyer”. Beaucoup de gens disent que c’est difficile. Mais, au fond d’eux, ça reste un peu abstrait. Tu ne sais pas s’ils le pensent vraiment. Je ne l’ai été que peu de temps, mais ça m’a suffit pour me convaincre que c’est l’un des jobs les plus durs et les plus incroyables du monde.
Ensuite, quand j’ai repris mon travail de consultante en freelance, j’ai dû gérer de front mon bébé et mes clients… C’était un vrai challenge, mais je suis fière de l’avoir surmonté. Je me retrouvais parfois dans des conf calls pros à devoir changer l’angle de la caméra en priant pour que ma fille ne crie pas et que mon client ne réalise pas qu’elle était sur mes genoux…
La première année de Noa a aussi été une période propice à la réflexion. Elle m’a aidé à penser à ce que je voulais faire de ma vie professionnelle.
Justement, peux-tu nous raconter comment tu en es venue à créer ton entreprise, MyAndrea ?
Je faisais du conseil en communication en freelance. Un jour un de mes clients m’a parlé de ce métier de coach bien-être. Il m’a dit : “c’est ton job sans que tu le saches !”.
Le soir même, j’avais dévoré dix articles sur le sujet. J’avais l’impression d’avoir trouvé ma voie. Je sais que c’est un métier un peu cliché. On pense à un clown dans l’open space d’une start-up. Mais en vrai, c’est un rôle important ! On donne des méthodes, on fait du coaching, on organise des événements. L’idée, c’est de montrer qu’en prenant soin de ses salariés, on les valorise, on améliore leur efficacité, on limite le ”turnover”. Avec MyAndrea, l’entreprise que j’ai créée, on s’efforce de démontrer que le bonheur de ses salariés est bon pour le business.
Aujourd’hui, j’ai deux collaboratrices géniales, et, je touche du bois, j’espère qu’on est toutes plutôt heureuses de travailler ensemble.
Penses-tu qu’il est nécessaire de faire évoluer les mentalités au sein de l’entreprise par rapport à la maternité ?
Bien sûr, aujourd’hui je dirais que 100% de mes amies ont été mal à l’aise vis-à-vis de leur entreprise à un moment. Qu’une femme soit anxieuse à l’idée de faire un enfant, vis-à-vis de son travail, ce n’est pas normal. Alors qu’au contraire, pour un homme c’est un gage de sérieux. Pour une femme, on craint qu’elle soit moins disponible, qu’elle accorde la priorité à ses enfants…. Sans voir le côté positif, sans valoriser l’humain. Mais les choses avancent, commencent à changer. C’est une des missions que je me fixe avec MyAndrea. Et, quand je tiens ce discours, je sens qu’on m’écoute vraiment, avec une attention qu’on ne m’aurait sûrement pas accordé sur le même sujet ne serait-ce qu’il y a trois-quatre ans quand j’ai commencé à bosser. Donc, je suis optimiste !
Tu prônes aussi la bienveillance comme principe de base pour améliorer le bien être au travail. Peux-tu nous en dire davantage ?
On ne travaille pas tous de la même façon, à la même vitesse. Il faut accepter les différences, savoir utiliser les bons mots, le bon ton. Valoriser la complémentarité, plutôt que de vouloir faire rentrer tout le monde dans le même moule.
La bienveillance, c’est aussi respecter et même prôner un droit à la déconnection. Moi je déconseille à mes collaboratrices de regarder leurs mails après 20h. Il faut se discipliner pour ne pas se laisser envahir. On a tous le droit d’avoir une vie en dehors du boulot.
Comment fais-tu toi pour gérer tes deux vies, professionnelle et personnelle ?
Je me mets des priorités… ma fille passe souvent avant un dossier. Qui peut de toute façon la plupart du temps attendre le lendemain. Et je délègue. J’ai compris récemment que ma fille Noa et mon mari Julien passeraient toujours en premier.
Bizarrement, mes plus belles opportunités sont arrivées à ce moment là. C’est un peu un cercle vertueux. Quand on est bien dans sa vie personnelle, ça rejaillit sur le plan professionnel.
Bon, je suis aussi chef d’entreprise, donc il m’arrive de devoir faire des nocturnes, de bosser jusqu’à une heure du mat’. Mais j’en suis heureuse. C’est mon choix. Et je fais en sorte que ça n’affecte pas le temps que je passe avec ma fille.
En dehors de ton travail avec MyAndrea, as-tu une routine bien-être à partager, des conseils pratiques pour se sentir mieux au quotidien ?
Ma routine bien être, c’est une routine de bien-être mental. Quand j’ai besoin de sortir, je sors. Quand j’ai besoin d’être avec mon mari, je fais garder ma fille. Quand j’ai besoin d’être avec ma famille, je m’organise pour qu’on passe du temps tous les trois.
Si j’ai un conseil pour les autres jeunes mères qui me liront, il est basique : c’est d’arrêter de regarder les besoins des autres et de penser à ce dont elles ont envie. De s’écouter sans culpabiliser.